L'abbatiale Saint-Michel.
a été édifiée en bordure du Tarn, au Xe siècle, sur un domaine confié par l'évêché d'Albi à des moines bénédictins et a été consacrée par Frotaire (évêque d'Albi) en l'an 972.
Sur cet emplacement, un monastère bénédictin, dédié à St Quentin, y avait déjà été fondé par Pépin 1er (819 ) et détruit lors d'une incursion normande.
A noter que les restes d'une ancienne villa gallo-romaine ont été découvert à cet endroit.
Reconstruite en briques au XIIe, l'habaye fait la transition entre le roman et le gothique et demeure un des plus remarquables édifices de la ville de Gaillac qui vit sa cité de briques roses se développer autour.
C'était une étape pour les pèlerins en route pour St Jacques de Compostelle et fut le témoin d'atroces luttes entre catholiques et protestants entre 1208 et 1244.
L'édifice surplombe, côté sud, une boucle du Tarn et le quai St Jacques
De là, la communauté bénédictine qui est à l'origine du développement du vignoble Gaillacois, organise l'exploitation, la production et l'exportation par voie fluviale du vin.
A noter que le vin était déjà exporté dans toute l'Europe depuis l'époque gallo-romaine.
Le clocher tour confère à la structure un air de puissance, la partie basse est du XIIIe.
La statue de la vierge en façade, érigée au sommet de la façade, cette vierge de Rome, sans couronne, est l'oeuvre de Mathurin MOREAU (1822/1912). Elle est juchée sur un globe terrestre décoré des symboles des quatre évangiles. Elle a été fondue ( fonte) au Val d'Osne et restaurée en 2017
La nef
L'intérieur de l'église est organisé autour d'une nef unique du gothique méridionale, longue de 47.5m et large de 17 m, éclairée par des vitraux en partie haute et d'un déambulatoire qui dessert trois chapelles rayonnantes profondes. Sur la partie sud, en raison de la présence du cloître monastique, il n'existe aucune chapelle.
La nef en impose avec ses cinq travées à voutes sur croisées d'ogive et une hauteur sous plafond de 21m, conçue pour porter la voix du prédicateur autour de son chœur. Il ne reste aucun vestige de l'église pré-romane.
Les Peintures en trompe l'oeil de la nef
Le choeur
Le mobilier
L'orgue historique
Acquise en 1684 par l'abbaye, l'orgue dispose, à l'origine, de dix jeux réparties sur deux claviers.
En 1785, l'orgue est confié à la famille gaillacoise Cavaillé pour son entretien
En 1824, Dominique Cavaillé modifiera l'orgue pour la porter à 31 jeux, trois claviers manuels et un pédalier.
En 1842 l'orgue est réparé par la maison Daublaine-Callinet.
En 1905, l'orgue subit une nouvelle restauration réalisé par la maison Puget de Toulouse.
En 1973, la maison Boisseau le restaure et il retrouve son carractère premier.
En 2017, il est l'objet d'un grand entretien avec le soutien des monuments hiistoriques et de la mairie de Gaillac.
La vierge à l'enfant.
Assise en majesté, typique de la période romane, cette statue d'une hauteur de 097 m, bien qu'amputée d'un bras lors de la révolution française, reste un chef d'oeuvre de l'architecture médiévale romane. Elle est réalisé en bois polychrome aux couleurs de la vierge, le bleu et le rouge.
(La statue, dans l'abbaye, est une copie, l'originale est visible au musée de l'abbaye.)
Les bénitiers
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